Cybèle est née à Paris de parents grecs. Depuis petite, Cybèle se prend à rêver que plus tard elle sera chanteuse ! Alors elle prend des cours de piano, puis de chant lyrique, mais n’est pas satisfaite. Elle voudrait chanter, oui, mais pas comme ça ! Ce qui lui plairait, ce serait de chanter comme Joni Mitchell ou Sotiria Bellou ! Dora Bakopoulos, une pianiste classique et amie de la famille lui chuchote de chanter Les Feuilles mortes. S’ensuivent deux albums sur le label grec Mikri Arktos, Sous le ciel de Paris (2015) et Songs for a Blue Cloud (2017) avec le guitariste Orestis Kalampalikis. Dans le premier elle chante des chansons françaises des années 30 à 60 et dans le second, elle chante en cinq langues (Weill, Vian, Mitchell, Colette Magny, etc.) ; elle tournera beaucoup en Grèce avec ces deux projets. Sa rencontre avec Ignatus est déterminante pour débloquer sa plume. Thomas Benoit, le directeur artistique de La Fille de la lune, la pousse à écrire aussi les mélodies. Pour cet album, qui célèbre ses deux pays, elle s’est raccrochée à plein de petits riens : images, sensations physiques, petits trébuchements charmants de la langue dans la bouche des gens qu’elle aime. Et à cette boule au ventre, présente depuis longtemps, qui lui dit que la terre telle que nous la connaissons est en train de mourir sous nos yeux, et nous avec. « La Fille de la lune est venue à ma rencontre par hasard, un matin. Alors je lui ai écrit une chanson. Une chanson de vent et de pierre. »