Big B c’est comme prendre un shoot d’adrénaline Entre son énergie, ses ad-libs et sa voix qu’il étire à volonté, il est impossible de s’ennuyer en entendant un de ses morceaux. Dans ses textes, les mots rebondissent comme dans un cartoon, On pourrait d’ailleurs totalement l’imaginer doubler des films américains ou des Disney tant il sait incarner une multitude de voix et de flows avec aisance. Pourtant son vécu est bien réel : dès son plus jeune âge il est amené à se débrouiller par lui- même, de cette situation et de la frustration qui en découle naît sa Jugg Music Big B incarne l’arrogance d’un self-made man qui vient prendre sa revanche sur les blessures du passé Né en Guadeloupe, il arrive en Ile-de-France à 11 ans, aujourd’hui c’est la scène de Washington et son DMV flow qui colle le plus à son esthétique sonore. Et cette influence est presque évidente, les rythmiques des productions DMV de Washington viennent des percussions du Go-Go, l’hymne régional, qui ressemblent beaucoup à celles du Gwoka guadeloupéen Le DMV flow c’est un débit de parole élevé, un ton monotone avec une emphase sur le dernier mot, les rappeurs enregistrant leurs rimes une par une, ils peuvent alors superposer leurs lignes pour donner l’impression de ne jamais prendre leur respiration. Du côté des productions, on y trouve une réelle tension entre des rythmiques ralenties et des notes de piano menaçantes qui résonnent sur des mélodies minimales, laissant la part belle à de lourdes basses.