Marseille, centre-ville. Le 2ème arr., la butte des Carmes et ses HLM qui surplombent la ville. Une voix rauque, une attitude, une mentale. Le phrasé chantonnant, la rime technique et menaçante. À peine majeur, c’est ainsi qu’un soir d’hiver 2013, NIC débarque dans la musique. À contre-courant d’un rap marseillais et ses beats up-tempo, ici, ce sont les mélodies glaçantes, les lyrics entêtants et les basses ronflantes qui priment. Membre du collectif Numbers (ex-Gaaza) à partir de 2014, il distille plusieurs projets (« Numbers », « 7/7 », « Femmes et Ennemis »), marqués par de prestigieuses collaborations (Alonzo, Le Rat lucciano, Hooss, etc.) et une signature sonore précise. Si la musique l’aide à nourrir des rêves, NIC a toujours les deux pieds bien ancrés dans la rue. Inévitablement, la réalité finit par le rattraper ; ce sont 4 années de prison qu’il cumulera. Mais malgré les hauts et les bas de la vie carcérale, son amour pour le rap ne fléchit pas. Entre deux allers-retours, il libère le projet « Homme de l’ombre », qui lui permet de ne pas se faire oublier. Peu de temps avant sa dernière peine, son ami Guilty lui propose d’intégrer le roster de Jardins Noirs (structure toulousaine créée par le beatmaker/réalisateur et Gaël Duveau). Épaulé par les compositeurs « maison » du label, NIC concocte son futur opus qui réservera de nombreuses surprises. Il fait récemment partie du collectif « Classico Organisé ».