Basile Di Manski est né à l'aube des années 90, à deux pas des buildings de la Défense, sur la côte-Ouest de la Défense. Il commence par dessiner, très jeune, en recopiant des portraits de top-models dans les magazines. Puis il découvre la musique sur les compilations K7 de ses grands-frères, sans aucune distinction de styles. Elle l'empêche de vomir en voiture. Elle aide à s'endormir le soir. Elle est agréable quand on est amoureux. Elle fait pleurer dans certaines vidéos de skate, quand elle se mélange au soleil de la West Coast. Elle est ce qu'il y a de mieux. Pendant l'adolescence, lorsqu'il découvre la musique électronique, il fait l'expérience de visions synesthésiques qui auront une grande influence sur sa manière de produire par la suite. Dans sa tête la musique fait naître des couleurs, des textures, elle les mets en mouvement. Quelques années plus tard, Basile bricole des instrus comme on fabrique les skate-parks. Il y a des courbes, des plans inclinés, des rampes - tout un playground sonore sur lequel circuleront un flow d'images, d'histoires, de souvenirs de visages. On pourrait appeler ça du songriding. Plus les instrus sont épurées, plus la voix est libre. La seule règle est la sincérité.