Bertrand Betsch démarre sa carrière discographique en 1997, avec un premier album paru sur le label indépendant Lithium. Une douzaine d’albums plus tard, en 2020, il reste abonné à un statut de musicien confidentiel, mais il a su gagner la plus grande estime de ses pairs, et conquérir un public fidèle et souvent très fervent. Ses textes mélancoliques s'appuient sur des thématiques et des sonorités assez noires mais non dénuées d'humour. Au gré des albums, son écriture évolue vers plus de douceur et même parfois un romantisme distancié, pouvant atteindre une forme de sérénité nouvelle sur quelques morceaux emblématiques. Ouvert à toutes les formes de culture, il revendique l'influence des courants musicaux de la fin des années 1970, notamment de The Cure, Joy Division, The Stranglers, Talking Heads, Brian Eno ou Taxi Girl. Il se réclame aussi d’une appartenance au territoire de la chanson française avec pour figures tutélaires Gérard Manset et Alain Souchon, dont il partage la tristesse de l'un et la légèreté poétique de l'autre. Installé à Toulouse depuis 2010, Bertrand Betsch travaille avec le producteur Marc Denis qui l'accompagne souvent sur scène et réalise la plupart de ses albums. Après avoir quitté plusieurs labels (Lithium, PIAS, Labels, 3h50, Les Imprudences…), il rejoint le label Microcultures Records, en 2017, avec qui il enchaîne quatre albums, dont La Traversée.